Les missions Viking 1 et 2

Viking

Deux sondes Viking ont été lancées par des fusées Titan III Centaur. D'une masse de 3400 kg, elles étaient formées chacune de deux parties :

  • Un orbiteur, destiné à étudier la planète depuis une orbite de satellite artificiel et équipé d'un moteur fusée permettant de freiner la course de l'ensemble du véhicule et d'insérer celui ci sur une orbite martienne
  • Un atterrisseur, destiné à se poser en douceur sur Mars pour procéder à des études in situ du sol et de l'atmosphère. Ce compartiment comportait : une rétrofusée, lui permettant de quitter l'orbite martienne de l'orbiteur ; un bouclier thermique conique, le protégeant pendant la rentrée dans les couches denses de l'atmosphère martienne et le freinage intense qui s'ensuit ; un parachute servant à compléter le freinage aérodynamique ; et trois petites rétrofusées, pilotées par un radaraltimètre, servant à assurer un atterrissage en douceur.

Les deux Viking se placèrent en orbite martienne au début de l'été 1976.

Viking

Les atterrisseurs des Viking, d'une masse de 576 kg une fois posés à la surface de la planète, comportaient chacun :

  • Une caméra à balayage panoramique permettant d'obtenir des images en couleurs des environs du point d'atterrissage et montrant des détails de 2,5 mm près des pieds du véhicule
  • Un bras télécommandé équipé d'une petite pelle permettant de prélever des échantillons de sol et de les introduire dans les appareils d'analyse
  • Un spectromètre de masse couplé avec chromatographe à gaz, permettant de déterminer la composition des substances minérales et organiques présentes dans le sol et l'atmosphère
  • Trois expériences biologiques intégrées dans un même appareil et destinées à déceler la présence d'éventuels micro-organismes dans le sol martien, en recherchant leurs manifestations métaboliques.

Les expériences biologiques n'ont pas permis de découvrir l'existence d'une vie martienne. Elles ont, au contraire, permis de constater que le sol martien, sans doute sous l'effet du rayonnement ultraviolet solaire, comporte des composés extrêmements oxydants, dont la présence interdit l'existence de toute molécule organique.


Viking 1

Viking 1 a été lancé le 20 aout 1975 et son atterisseur se posa le 20 juillet 1976 dans la région de Chryse Planitia. Il fonctionna jusqu'en novembre 1982.

L'atterisseur pris une photo de la surface martienne 1 minute après son atterissage.

Visage MarsViking 1 envoya des photos surprenantes de la surface martienne, une de celles-ci fit naître une stupéfaction au sein des scientifiques du Jet Propulsion Laboratory (JPL). Sur cette photo prise au dessus du site de Cydonia Mensae (40ºN, 9ºW) on pouvait distinguer un visage et 12 pyramides disposées aux alentours de ce "visage". L'analogie faite entre les pyramides et le visage montra que la tête ressemblait à celle du Sphinx sur Terre. C'est alors qu'une vive polémique s'engagea entre ceux qui voulaient y croire et les sceptiques.

Il fallut attendre le dimanche 5 avril 1998, a 12h39, Mars Global Surveyor, au cours de son 220éme orbite, a prit une nouvelle photographie du mystérieux "visage " de Mars. La résolution de cette image est 10 fois supérieure a la photographie de Viking prise en septembre 1976. Le fameux "visage de Mars " que certains pensaient être le travail d'une civilisation extraterrestre, apparaît n'être rien de plus que des cratères et des crêtes naturelles. Alden Albee, scientifique sur le projet au Jet Propulsion Laboratory dit, "La photo montre que les particularités ne sont rien de plus que des restes d'érosions de roches causées par le vent ou par l'eau. "

Vue de Viking 2

Viking 2

Viking 2 a été lancé le 9 septembre 1975 et son atterisseur se posa le 3 septembre dans la région de Utopia planitia . Il fonctionna jusqu'en avril 1980.

La première image couleurs prise par Viking 2 sur le sol martien montre une surface rocheuse et rougeàtre semblable à celle révélée par Viking 1, 7500 km plus loin.

Vinking 2 montra un fin dépôt de glace d'eau sur les rochers et le sol. La date d'apparition du gel semble correspondre presque exactement avec celle un an martien (23 mois terrestres) plus tôt. Le gel reste alors sur la surface environ 100 jours. Les scientifiques pensent que des particules de poussière dans l'atmosphère collectent un peu de glace. Cette combinaison n'est pas assez lourde pour se déposer au sol. Mais du gaz carbonique, qui constitue 95 % de l'atmosphère martienne, gèle et adhère aux particules qui deviennent alors assez lourdes pour tomber. Réchauffée par le Soleil, la surface libère le gaz carbonique qui retourne dans l'atmosphère, laissant l'eau et la poussière. La glace vue est extrèmement fine, ne faisant peut-être pas plus d'un quart de millimètre d'épaisseur.


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Le système solaire par Christophe.
Par le même auteur : Le Franc Français - Les timbres de France de 1849 à nos jours.

Dernière mise à jour : 10 Décembre 2023